La Sonate N° 2 pour violon et piano de Brahms fait partie des œuvres qu’il aura composé près du lac de Thoune, en Suisse, et qui lui vaudra le surnom de Thuner-Sonate. Son premier mouvement s’ouvre sur des échanges amples et passionnés entre le piano et le violon. S’ensuit un Adagio tendre comme une berceuse auquel répond un Vivace plein d’ardeur que vient apaiser un plus sage Allegretto grazioso. Schumann écrit sa première sonate pour violon en 1851, alors qu’il vient de prendre la tête de l’orchestre de Düsseldorf. En trois mouvements, elle exploite le timbre chaud du violon via des lignes mélodiques mediums voire graves. Franck écrira son unique sonate pour violon pour la dédier et l’offrir à son ami Ysaÿe à l’occasion de son mariage, en 1886. Emblème de la sonate française du XIXe siècle, la pièce est un véritable exercice d’interprétation et de maturité musicale qu’il s’agisse de son Allegretto ben moderato d’ouverture intimiste, son tempétueux second mouvement Allegro, son déchirant troisième mouvement ou son final, aérien et élégant.