La Sonate N° 3 de Grieg est une démonstration de la maturité acquise du compositeur norvégien, tant par la profondeur de ses lignes musicales que par la complicité habile du violon et du piano. La première sonate pour violoncelle de 1797 est l’une des deux sonates écrites pour Jean-Pierre Duport, premier violoncelliste à la cour berlinoise du roi Friedrich Wilhelm II. L’introduction lente est dominée par le piano, suivie d’un Allegro riche en modulations majeurs et mineurs, et d’un Rondo final rustique. Les trois « Funny Pieces » de 1997 de Shchedrin commencent par une maladroite « Conversation », puis, alors que « Let’s Plan an Opera by Rossini » parodie le récitatif et l’aria, « Humoreske » fait littéralement chanter les musiciens. Le troisième trio avec piano de Brahms a peut-être été inspiré par le héros de Goethe, Werther, dont l’amour pour une femme mariée – une histoire aussi vécue par Brahms – le pousse à se suicider. Sa première phrase angoissée en deux notes semble entonner « Clara » (Schumann), et après un Scherzo dynamique et un Andante plus calme, son Finale tendu se termine avec une radicale brutalité digne d’un coup de feu.