Les Trois Romances pour violon de Clara Schumann ont été écrites en 1853 – l’accalmie avant la tempête personnelle de 1854, lorsque Robert Schumann tente de se suicider. La première est un Andante molto lyrique. Un soupçon de tzigane entre en jeu dans l’Allegretto, avant que le N° 3 ne présente une mélodie au violon dans un long souffle sur des figures de piano ondulantes et ravissantes. La Sonate pour violon en ré mineur « Regenlied » de leur ami Brahms a été achevée en 1879, et sa palette émotionnelle, plus sombre (même son Adagio central affectueux semble être une lutte contre le destin), reflète sans doute la perte en 1878 du fils de Clara, Felix, âgé de 24 ans et emporté par la tuberculose. Il partageait le même prénom que Mendelssohn, dont le Trio avec piano N° 1 de 1839 a été décrit par Robert Schumann comme « le meilleur trio de notre époque ». Son premier mouvement fait naviguer un thème lisse sur une écriture pianistique agitée. Après un tendre Andante, la virtuosité pianistique atteint de nouveaux sommets dans le Scherzo, avant un Finale pressant.