Rachmaninoff aimait le violoncelle. En témoigne sa Sonate en sol mineur, écrite pour son ami Anatoli Brandoukov. Deux mouvements passionnés y encadrent un Allegro Scherzando aux accents schumanniens, un peu fantasques, et un Andante lumineux, seule page apaisée de la Sonate.
Composé alors que Rachmaninoff n’avait pas vingt ans, le Trio N°1 est une page brève mais dont l’intensité émotionnelle n’a rien à envier aux grandes œuvres de la maturité du compositeur. Le thème très nostalgique, énoncé par le piano, suivi des cordes, revient à de multiples reprises, jusqu’à son ultime apparition à la fin, plus lentement, avec sourdine, comme retournant au silence.
Partition de jeunesse également, le Quatuor pour piano et cordes N°2 de Brahms s’ouvre sur un Allegro non troppo tendre et haletant. Suit un Adagio que l’on a pu qualifier de grand nocturne, tandis que les deux mouvements suivants varient les climats, entre éclats de gaîté, énergie ou épisodes méditatifs, tels ceux qui surgissent aux détours de la course galopante du Finale.