Le Trio pour piano violon et violoncelle en sol Majeur K 564, page simple et gracieuse, naît en 1788 d’une sonate pour piano à laquelle Mozart adjoint des parties de cordes. Elle a pour mouvement central un Andante, thème à variations dont le chant est confié aux instruments dans des combinaisons variées.
Trois ans plus tôt, l’adolescent Beethoven explorait déjà le domaine du quatuor avec piano. Son troisième, en ut majeur, atteste de son extraordinaire maturité à quinze ans. S’y succèdent un Allegro énergique, un Adagio plein de tendresse et un Rondo-Allegro plein d’allant.
Un quintette peut en cacher un autre. C’est le cas pour le célèbre Quintette pour piano et cordes en la majeur op. 81 de Dvorak. Il a fait oublier un Quintette op. 5, écrit dans la même tonalité quinze ans plus tôt, mais que le compositeur insatisfait avait délaissé, révisé, puis détruit. L’œuvre a survécu grâce à la copie d’un ami. Publiée en 1959, elle a gagné depuis ses lettres de noblesse. Elle porte en germe l’opus 81 par son jaillissement mélodique et l’importance du matériau folklorique.