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VFJO / GAFFIGAN / BENEDETTI

Marsalis & Strauss

Originalité et modernité sont les maîtres mots du concert de Nicola Benedetti accompagnée par le Verbier Festival Junior Orchestra dirigé par James Gaffigan.

Programme

WYNTON MARSALIS (1961-)
Concerto pour violon en ré majeur

RICHARD STRAUSS (1864-1949)
Don Juan op. 20

En 2015, Wynton Marsalis a écrit le Concerto pour violon en ré en quatre mouvements pour la violoniste Nicola Benedetti. Inspiré par les racines anglo-celtiques de la musique afro-américaine, il mêle un orchestre de jazz et de blues à un orchestre symphonique moderne. S’ouvrant sur un murmure de violon solo – comme pour dire « Il était une fois » – le premier mouvement est imprégné des esprits de Strauss et de Gershwin. Marsalis le décrit comme « un rêve complexe qui devient un cauchemar », mais « progresse vers la paix et se dissout dans la mémoire ancestrale ». Vient ensuite un Rondo Burlesque endiablé aux rythmes syncopés complexes et aux mesures contrastées. On y retrouve des styles tels que le jazz de la Nouvelle-Orléans et le gumbo africain. Le blues qui suit passe du flirt et l’intimité à la perte et la solitude. La fin est ensuite marquée par un exubérant Hootenanny.

Créé en 1889, le somptueux poème symphonique orchestral de Strauss, Don Juan, s’inspire du poème de Nikolaus Lenau. Cette composition sur le célèbre libertin fictif espagnol est plus indulgente que ne l’était l’opéra Don Giovanni de Mozart. Le poème s’ouvre sur une écriture orchestrale d’une virtuosité étincelante qui évoque la jeunesse et la virilité de Don Juan. L’énergie survoltée du protagoniste est ponctuée de deux interludes romantiques. Le premier est inauguré par un solo de violon amoureux, mais avec une soudaine réduction en tonalité mineure suggérant une fin triste. Le second comporte un tendre solo de hautbois. Le sentiment d’un malheur imminent s’accroît au fur et à mesure que nous voyageons dans le passé. Après une apogée étincelante, l’orchestre s’arrête net alors que Don Juan expose sa poitrine à l’épée de son adversaire. Suit un accord douloureux, une note de trompette dissonante lorsque la lame s’enfonce. La vie de Don Juan disparaît lentement avec des trilles descendants au violon et à l’alto, pour finir dans un silence glacial.

Concert diffusé par
medici.tv

direct et rediffusion sur medici.tv