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AUGUSTIN HADELICH

Bach & Perkinson

Un mariage de classique et de jazz à l’Eglise de Verbier interprété en solo par le virtuose du violon Augustin Hadelich.

Programme

JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750)
Partita pour violon seul N° 3 en mi majeur BWV 1006

COLERIDGE-TAYLOR PERKINSON (1932-2004)
« Blue/s Forms » pour violon solo

JOHANN SEBASTIAN BACH (1685-1750)
Partita pour violon seul N° 2 en ré mineur BWV 1004

Composées au début des années 1700, les six sonates et partitas pour violon seul de Bach, ont poussé la technique violonistique de l’époque à ses limites absolues, dans une musique d’une immense profondeur et intimité.

La Sonate N° 3 en do majeur est coulée dans la forme lente-rapide-lente-rapide de la sonata chiesa. Elle s’ouvre sur un Adagio sombrement berceur, dont le quadruple arrêt crée de riches textures. Le mouvement le plus substantiel est la fugue incandescente qui suit, le sujet étant basé sur le choral luthérien de la Pentecôte « Komm heiliger Geist » ou « Come Holy Ghost ». À mi-chemin, Bach renverse soudainement ce sujet et son contre-sujet chromatique descendant pour créer un palindrome inversé. Un Largo spacieux suit, avant de danser jusqu’à la fin avec un Allegro assai abondant en harmonies implicites et en contre-mélodies.

Écrites en 1976 pour Sanford Allen, premier membre afro-américain de l’Orchestre philharmonique de New York, les trois courtes formes Blue/s de Coleridge-Taylor Perkinson jouent sur des notes de blues jazz. On remarque que les troisième et septième degrés de la gamme y sont aplatis. Plain Blue/s s’ouvre sur des accords glissants de type blues. Just Blue/s utilise ensuite des techniques similaires, mais dans une ambiance plus mélancolique. Jettin’ Blue/s conclut sur une note optimiste avec des figures rapides et sautillantes qui rappellent Paganini.
Contrairement à ses sonates solo, les trois partitas solo de Bach sont dans la forme libre de la sonata da camera. La partita N° 2 en ré mineur s’ouvre sur une Allemande au ton sombre et régulier. Vient ensuite une Courante sautillante à trois temps, avant une courte Sarabande – une danse de cour lente, triste et majestueuse à trois temps. Suit une Gigue énergique, dont la tonalité sombre est entrecoupée d’éclairs de tonalité majeure. Finit par une grande surprise – une Chaconne gargantuesque représentant une cathédrale musicale sculptée sur une progression chorale de quatre mesures, deux sections mineures entourant une section majeure centrale.