Les célèbres Suites pour violoncelle seul de Jean-Sébastien Bach ne sauraient faire oublier ses trois Sonates pour viole de gambe et clavecin. En sol majeur, entre recueillement et allégresse, la première adopte la forme en quatre parties de la sonate dite « da chiesa » (d’église).
Attachante dans son caractère retenu et souvent rhapsodique, la Sonate pour violoncelle et piano N°4 de Ludwig Van Beethoven remonte à sa période dite « tardive », quand il s’émancipe avec le plus de liberté des formes établies. Il note d’ailleurs « Sonate libre » en tête de la partition. Originale de construction, cette Sonate N°4 comporte deux énergiques Allegro vivace, précédés chacun par une section lente.
Johannes Brahms compose sa Sonate pour violoncelle et piano N°2 pendant l’été 1886 qu’il passe au bord du lac de Thoune. Formulé immédiatement par le violoncelle, le premier thème de l’Allegro vivace lui donne d’emblée un caractère énergique et rayonnant. Suivent un Adagio affetuoso, lied en trois parties plein de tendresse, et deux Allegros, le premier « passionato », le second emporté dans la gaité de l’air populaire qu’il réemploie : Ich hab mich ergeben (« Je me suis rendu »).