Datant de 1814, la Sonate pour piano N° 27 de Beethoven fut la première à présenter des titres de mouvements en allemand plutôt qu’en italien. Désignant le style plutôt que le tempo, ils demandent que le premier mouvement en mi mineur soit joué « avec vivacité, et avec sentiment et expression tout le long ». Quant au deuxième mouvement en mi majeur, Beethoven précise : « Pas trop vite et de manière très chantante ».
Le Nocturne en fa dièse mineur de Chopin, datant de 1841, présente une section centrale nostalgique, encadré par des passages fluides. La Fantaisie en fa mineur composée la même année comporte également des parties d’improvisation et fait échos à un chant révolutionnaire polonais de l’Insurrection de novembre.
Les quatre Ballades de Brahms de 1854 sont arrangées en deux paires majeur-mineur (ré et si) et s’ouvrent sur des tonalités sombres et anciennes, inspirée par le poème écossais « Edward ».
La deuxième sonate pour piano de Prokofiev, première représentée en 1914, plonge dans une obscurité mordante en ré mineur. D’une grande diversité stylistique, son troisième mouvement semble évoquer le Dies irae, tandis que le Vivace final contient des influences jazz.