Le gracieux et mélodique Quatuor à cordes N°21 de Mozart est le premier de ses trois quatuors « prussiens » écrits pour le roi Friedrich Wilhelm II de Russie et met en valeur l’instrument favori du roi – le violoncelle – particulièrement dans le scherzo du troisième mouvement et le finale qui s’ensuit. Le Quatuor à cordes N°3 de Schnittke, composé en trois mouvements en 1983 ouvre sur une citation du XVIe siècle tirée du Stabat Mater d’Orlando de Lassus et continue sur une citation de la Grande Fugue de Beethoven pour finir avec le motif de Chostakovich. Ces éléments forment ensuite les fils motiviques liant tout le reste du quatuor dans un univers sombre et mélancolique, souvent rempli de colère avec des glissandi inquiétants oscillant entre l’ancien et le moderne, la tonalité et l’atonalité. En revanche, même lorsque les quatre mouvements du Quintette de Dvořák – composé en 1887 et inspiré du folklore tchèque qui commence avec un solo de violoncelle – passent à la tonalité mineure, l’effet est soit exaltant soit doucement nostalgique.