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JEAN-EFFLAM BAVOUZET
2025 marque le cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Ravel. Cela fera aussi plus de vingt ans que Jean-Efflam Bavouzet en avait immortalisé l'œuvre pour piano dans une flamboyante intégrale discographique, qu’il reproduit ici en live à l’occasion de deux concerts-marathon.
Programme
Entracte
MAURICE RAVEL (1875–1937)
Distribution
- Jean-Efflam Bavouzet piano
Depuis le jeune Ravel qui, à dix-huit ans seulement, montre avec sa Sérénade Grotesque qu’il a parfaitement assimilé toutes les influences de la génération d’Emmanuel Chabrier, à celui de La Valse, où le fantasque tout aussi présent se mêle ici à la multiplication des effets virtuoses et coloristes, ce premier concert donne à entendre les pièces où Ravel combine mouvements de danses et scènes de vie impressionnistes. Cultivant la ductilité du son français, dans la lignée de Samson François ou André Cluytens, Jean-Efflam Bavouzet dessine avec style les dissonances presque grinçantes du Menuet Antique, qui par sa forme anticipe la Sonatine, et jusqu’au Tombeau de Couperin, donné lors du second concert. La fameuse Pavane pour une infante défunte est ici recontextualisée : Ravel l’a dédiée à un personnage fictif, souhaitant l’ancrer dans une dimension rêveuse et presque fantastique. Réalité et fiction, passé et présent, nostalgie et ricanement sourd ; ces dualités se heurtent au cœur des Valses Nobles et Sentimentales, dont Jean-Efflam Bavouzet réévalue la charge critique. Quant aux Miroirs, véritable laboratoire esthétique, ils portent également la marque du spleen baudelairien, comme dans « Oiseaux Tristes », et achèvent de montrer l’étendue de l’inconscient ravélien, qui cent cinquante-ans plus tard possède toujours intact son pouvoir évocateur