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musique de chambre

ANTOINE TAMESTIT / JULIEN QUENTIN

Mozart, Schubert, Schumann

Autour des Märchenbilder, Antoine Tamestit a réuni une série de transcriptions traduisant chacune un visage du génie de Schumann : mélancolie dans Mozart et les Lieder de Schubert, volonté claironnante dans l’Adagio et Allegro de Schumann lui-même. Il est ici accompagné de Julien Quentin, grand habitué de nos scènes.

Programme
WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
Sonate pour piano et violon N° 21 en mi mineur K. 304, arr. A. Tamestit

FRANZ SCHUBERT
(1797-1828)
Sonate pour arpeggione et piano en la mineur D. 821, arr. A. Tamestit

Entracte

ROBERT SCHUMANN
(1810-1856)
Märchenbilder pour alto et piano op. 113

ROBERT SCHUMANN
(1810-1856) / FRANZ SCHUBERT (1797-1828)
Sélection de Lieder, arr. A. Tamestit

ROBERT SCHUMANN
(1810-1856)
Adagio et Allegro pour piano et cor op. 70, arr. A. Tamestit

Des trente-deux sonates composées par Mozart pour violon et piano, une seule est en mineur : celle écrite suite au décès de sa mère, qu’il adorait. Le caractère serioso du premier mouvement, annonçant Beethoven, et la douce tristesse schubertienne du deuxième, avec son menuet central en majeur intervenant comme une lueur d’espoir, en font une œuvre singulière. On dirait presque, de par sa forme unique en deux mouvements, qu’elle est inachevée, renforçant le caractère profondément humain et touchant de la partition. 

Cela fait bien longtemps que les altistes ont jeté leur dévolu sur la Sonate pour arpeggione et piano. Composée parallèlement à son fameux quatuor La jeune fille et la mort, alors que le compositeur présentait les premiers signes sévères de la siphyllis, l’œuvre est composée à la hâte, dans cet élan créateur débordant d’inventivité dont seul Schubert a le secret. Le charme presque désuet de ses thèmes, les discrets rythmes de danses bondissants parsemant les différents mouvements, ont achevé de rendre éternelle une oeuvre conçue pour un instrument presque disparu : il n’y aurait en effet qu’une dizaine d’arpeggiones aujourd’hui dans le monde ! 

Autre instrument, autre univers : l’Adagio et Allegro pour cor de Schumann s’épanche d’abord dans le caractère d’un aria d’opéra romantique, et même d’un duo amoureux, si l’on considère que le piano donne la réplique à l’instrument soliste, et ce à parts presque égales. L’Allegro se déploie également de façon éminemment vocale, dans une effusion de joie communicative. Depuis longtemps prisée des violoncellistes, il ne manquait que l’intelligence de l’amoureux du Lied Antoine Tamestit pour investir cette œuvre phare de la musique romantique, en même temps qu’il nous présente une sélection de Lieder de Schumann et Schubert adaptée par ses soins pour son instrument.