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piano

ALEXANDER MALOFEEV

Schubert, Kabalevski, Janáček, Liszt, Scriabine

Malgré son jeune âge, Alexander Malofeev est un habitué du Verbier Festival. La liberté exubérante de ce prodige moscovite a conquis le globe. Le voilà de retour pour un récital allant de Schubert à Kabalevsky mais aussi Janáček, Liszt et Scriabine.

 

Programme
FRANZ SCHUBERT (1797-1828)
Drei Klavierstücke D. 946

DMITRI KABALEVSKI
(1904-1987)
Sonate pour piano N° 3 en fa majeur op. 46

Entracte

LEOŠ JANÁČEK
(1854-1928)
Dans les brumes

FRANZ LISZT
(1811-1886)
Harmonies poétiques et religieuses S. 173 N° 7 : Funérailles

ALEXANDRE SCRIABINE
(1872-1915)
Quatre Préludes op. 22
Fantaisie en si mineur op. 28

Les trois Klavierstücke de Schubert auraient pu, moyennant l’ajout d’une quatrième pièce, former un troisième cycle d’impromptus. Cette ultime pièce ne vint jamais, et pour cause : Schubert composa les trois premières six mois seulement avant sa mort. Visions fantastiques évoquant le Winterreise, syncopations sauvages proches du Ländler qui a tant compté pour le compositeur ; ce trop rare recueil reproduit le miracle des premiers cahiers d’Impromptus dans une veine encore plus angoissée et fantomatique.  

Après sa disparition, le nom de Kabalevski a petit à petit disparu des programmes. Pourtant, de son vivant, le compositeur était considéré comme l’égal de Prokofiev et Chostakovitch. L’esprit joueur du premier mouvement, l’esprit de valse du deuxième, les habits de fanfare du Finale, sont les principales particularités d’une oeuvre pleine de caractère qui ne demande qu’à retrouver la scène. 

Dans les Brumes de Janáček et Funérailles de Liszt portent tous deux la marque de la mort : le premier venait de perdre sa fille Olga, tandis que le second a écrit cette pièce des Harmonies poétiques et religieuses en hommage aux victimes de l’écrasement de la révolution Hongroise de 1848. Les deux œuvres sont en quatre sections, et si Janáček développe dans chacune d’entre elles un climat de torpeur brumeuse, Liszt donne au contraire une trame plus dramatique à son œuvre, digne d’un poème symphonique.  

C’est au Scriabine de l’ultime XIXe Siècle que l’on doit les Préludes op. 22 et la Fantaisie op. 28. L’équilibre entre la pure démonstration de virtuosité pianistique et l’exploration du kaléidoscope harmonique, qui donnera ensuite naissance à ses recherches atonales, y est idéal. Le hasard veut que Scriabine ait composé ses pièces dans sa vingtaine, et tout porte à croire qu’Alexander Malofeev, 24 ans, est l’un des plus à même de comprendre l’esprit cryptique du compositeur du Poème du Feu.