BÉJART BALLET LAUSANNE

Les Quatre Derniers Lieder constituent le chant du cygne de Richard Strauss, ainsi que d’une certaine idée de la musique classique occidentale. Béjart, dans « Serait-ce la mort ? », (du nom des derniers mots d’Im Abendrot, le dernier des Lieder) transcrit cette œuvre bouleversante sous forme du portrait de quatre femmes, qu’un homme aux portes de la mort
revoit tour à tour. De la quatrième, il n’a pourtant que des impressions vagues…qui s’intensifient alors que sa dernière heure approche.

« L’Oiseau de Feu est le Phoenix qui renaît de ses cendres. Le Poète comme le Révolutionnaire est un oiseau de Feu », disait Béjart. Pour sa chorégraphie du ballet de Stravinsky, Béjart délaisse l’histoire littérale du conte pour interroger la symbolique de la figure du Phénix, et la mettre en résonance avec celle du compositeur : musicien exilé, en proie à une révolution dans son pays d’origine, mais lui-même révolutionnaire par sa musique. Il en découle une chorégraphie de chair et de mouvement, où le corps se fait pantin articulé soumis aux turbulences d’une musique qui ne cesse jamais d’être physique. 

Quant à « Béjart et nous », c’est à un voyage étourdissant auquel convie la compagnie, un voyage à travers le répertoire dansé (et musical) de Maurice Béjart. Une proposition artistique sensible de Julien Favreau, une immersion au cœur de l’œuvre
éclectique et foisonnante du Maître interprétée par les danseuses et danseurs de sa compagnie d’aujourd’hui.