Les Variations Goldberg doivent leur surnom à la légende selon laquelle Bach les aurait écrites pour que son jeune élève Johann Gottlieb Goldberg les joue la nuit à son employeur, un aristocrate insomniaque. Bach les avait cependant publiées en 1741 sous le titre « Aria avec diverses variations pour le clavecin à deux claviers ». Le lyrisme, la construction et l’inventivité y sont à l’honneur : les 32 mouvements commencent et se terminent par la même aria de 32 mesures, paisible et délicatement ornée ; aria elle-même divisée en deux parties de 16 mesures, dont la basse fournit le matériau des 30 variations intermédiaires. Les fugues 10 et 22 sont chacune situées à six variations de distance du centre de la partition, une variation sur trois est un canon. Cette diversité stylistique inclut la gigue du N° 7, la grande ouverture française du N° 16 et la « perle noire » du N° 25. Et pas un seul moment laborieux sur près d’une heure de musique.