La première moitié du programme de ce soir présente les œuvres de Selaocoe, inspirées par son propre héritage africain. Parmi celles-ci, son morceau d’ouverture, Hlokomela, prend une signification particulière puisqu’il représente le concept de « prendre soin » à la fois de soi-même et des autres en sesotho, l’une des langues officielles d’Afrique du Sud. Publiées en 1701, les Voix Humaines de Marin Marais, chaleureusement intimes et réfléchies, ont été écrites pour le précurseur du violoncelle, la viole. Par son titre, Marais rendait hommage à la proximité de l’instrument avec la voix humaine, et avec Selaocoe, le morceau se transforme sans effort en un hymne traditionnel sud-africain. Les suites pour violoncelle seul de JS Bach étaient aussi novatrices au début des années 1720 que les œuvres de Selaocoe le sont aujourd’hui, étant probablement les premières œuvres allemandes pour violoncelle seul et regorgeant de complexités polyphoniques. Les mouvements de danse qui suivent le prélude du N° 4 sont une Allemande, une Courante, une Sarabande, deux Bourées et une joyeuse Gigue finale. Ditshomo Tsa Barolong / Tales of the Barolong Tribe de Selaocoe, qui a été présenté en première mondiale cette année à Londres, exprime également une joie contagieuse.