Fritz Kreisler attribuait initialement, et non sans malice, son pastiche Prélude et Allegro au compositeur baroque italien qu’il imitait, Gaetano Pugnani. Publiée en 1910, cette œuvre se prête merveilleusement bien à la transcription de ce concert, tout comme les trois pièces de la Suite italienne de Stravinsky, inspirées du folklore russe et retranscrites en 1932 pour le violoncelliste Gregor Piatigorsky à partir des thèmes de son ballet Pulcinella. Après une introduction lumineuse vient une Serenata mélancolique puis une Tarantelle rapide qui dans l’original avait un pizzicato virtuose. Bartók, grand amateur de chansons folkloriques, publia en 1915 Six Danses Populaires roumaines qui commencent par une danse des bâtons digne pour les hommes et progressent en une danse de rubans pour les couples, puis une danse de sur place, une danse sensuelle et finalement deux autres danses dont une polka. Les six chansons populaires espagnoles de De Falla, publiées l’année précédente, imitent la guitare dans leur composition originale au piano. La célèbre série Bachiana Brasiliera de Villa Lobos fusionne quant à elle la musique folklorique de son Brésil natal avec le style de Bach. Le N°5 est orchestré pour un soprano et huit violoncelles. L’Espagne est également mise à l’honneur dans l’Introduction et Rondo capriccioso de Camille Saint-Saëns composés en 1863 pour son ami virtuose et violoniste Pablo de Sarasate.