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piano

JEAN-EFFLAM BAVOUZET

Intégrale des œuvres pour piano seul de Ravel - Concert 2

2025 marque le cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Ravel. Cela fera aussi plus de vingt ans que Jean-Efflam Bavouzet en avait immortalisé l'œuvre pour piano dans une flamboyante intégrale discographique, qu’il reproduit ici en live à l’occasion de deux concerts-marathon.

Programme
MAURICE RAVEL (1875–1937)
À la manière de Borodine
Gaspard de la Nuit
À la manière de Chabrier
Menuet sur le nom d’Haydn
Prélude en la mineur (1913)
Le Tombeau de Couperin

Concert sans entracte

Offre spéciale: pensez au Pack Ravel 150 pour assister aux deux concerts à un prix avantageux !

Selon le mot de Vlado Perlemuter, « Lorsque je travaillais sur Scarbo avec Ravel, il m’a dit : « Je voulais produire une caricature du romantisme. » Mais il ajouta dans un second souffle : « Peut-être me suis-je emporté ».  

La distance ironique, la multiplication des styles et des influences et l’extrême opacité du langage harmonique ont fait de Gaspard de la Nuit l’un des sommets de la littérature ravélienne pour piano. Du chant mystérieux d’ « Ondine », incarnation francophone de la Lorelei germanique, aux arabesques démoniaques de « Scarbo », sans doute inspiré des « Mephisto-Waltz » de Liszt, Ravel porte plus loin que jamais auparavant des figures que l’on a pu entendre lors du premier concert, comme l’esprit bouffon de la Sérénade Grotesque. L’autre œuvre-somme de ce concert est Le Tombeau de Couperin, qui à sa composition en 1917 sonnait tant comme un hommage à la tradition musicale française qu’aux soldats tombés lors de la Grande Guerre. Si bien que Marguerite Long, créatrice du Tombeau, dut en bisser l’intégralité de la pièce lors de sa création. Quatre courtes pièces méditatives complètent le programme : si dans le Prélude en la mineur Ravel développe un langage harmonique proche de Scriabine, il s’inspire là d’un doux rythme de Valse pour pasticher Borodine, là d’une mélodie du Faust de Gounod pour donner la réplique à Chabrier, et pose même sa pierre dans le gigantesque ouvrage collectif écrit à l’occasion du centenaire de la mort de Haydn (en 1909), sous la forme d’un menuet où l’audace harmonique y dispute à la mélancolie et la tendresse pour ces rythmes de danses du passé.