VFO / BARBARA HANNIGAN

En musique, tout est affaire de chant ou de danse. c’est ce qui semble transparaître de l’Ouverture du Carnaval Romain, où Berlioz fait s’entrelacer une délicate mélodie de sérénade et une saltarelle, danse romaine endiablée. Même credo pour la Symphonie N° 104 de Haydn, qui emploie des matériaux aussi divers qu’une mélodie populaire croate ou une danse de cour. La deuxième partie nous transporte dans le Nouveau Monde ; les danses les plus emblématiques du théâtre musical new-yorkais sont au coeur de la Carousel Waltz de Richard Rodgers, tandis que la Dance Symphony de Copland se veut explorer, à travers ses déclinaisons de danses folkloriques, une certaine image de l’âme américaine. L’œuvre a d’ailleurs été écrite à la demande de Leonard Bernstein, chef pour qui Barbara Hannigan n’a jamais caché son admiration et dont elle pourrait bien être, par l’originalité de sa démarche et l’intensité physique de sa direction, la plus digne héritière.