François Reyl, associé principal et Vice-Président du Conseil d’administration de la banque genevoise Reyl Intesa San Paolo, est Président du Conseil de Fondation du Verbier Festival depuis octobre 2024. Sa carrière internationale ne l’a jamais éloigné de ses deux passions : son profond attachement pour Verbier et son amour de la musique.
Comment en êtes-vous venu à succéder à Peter Brabeck-Letmathe ?
Très naturellement. J’étais membre du Conseil de Fondation depuis quatre ans. Peter avait pour ambition de créer une nouvelle fondation pour lancer le projet de centre culturel. La question de sa succession s’est posée ; lui et Martin Engstroem m’ont proposé cette présidence, que j’ai acceptée avec plaisir.
Quel est le rôle du Conseil de Fondation, celui de son président en particulier ?
Nous nous réunissons quatre fois par an, parfois plus selon l’actualité. On discute des orientations stratégiques. Nous validons les propositions de la direction, qui sont généralement excellentes ; nous faisons aussi des suggestions. L’entente est très bonne, c’est un réel échange. Personnellement, je suis là pour donner de l’élan, du leadership et accompagner les projets.
Quel regard portez-vous sur les projets de développement international ?
Le VF compte parmi les cinq principaux festivals au monde en termes de notoriété, de reconnaissance par l’industrie musicale, par les artistes, par les élèves de l’Academy. Il devient une marque. Il est donc naturel de le faire rayonner au-delà de la Suisse, tout en gardant un fort ancrage local. L’expansion internationale, si elle est maîtrisée, est une opportunité formidable d’attirer un nouveau public.
Le VF dépend grandement de ses mécènes et sponsors. Un axe de développement pour l’avenir ?
Jusqu’ici, l’essentiel repose sur les réseaux personnels, l’engagement des membres du conseil, de la direction et des Amis. Si nous voulons pérenniser et faire grandir le festival, nous devons structurer notre recherche de financements comme une activité à part entière. C’est une priorité pour l’avenir.
Propos recueillis par Jean-Philippe Jutzi