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MAO FUJITA
Les Préludes de Scriabine et Chopin constituent pour le jeune Mao Fujita deux sommes indissociables. Si bien qu’il les a placés au coeur de son dernier album, qu’il restitue pour nous en live.
Programme
Entracte
FRÉDÉRIC CHOPIN (1810-1849)
Distribution
- Mao Fujita piano
Succès retentissant lors de leur publication parisienne alors que Chopin n’est âgé que de 29 ans, le corpus des Préludes op. 28 avait pour le compositeur une telle résonance que ce dernier les fit interpréter pour ses funérailles, seulement dix ans plus tard. De façon plus générale, leur empreinte leur a valu d’être réinterprétés par nombre d’artistes du monde musical moderne, de Mompou à Bill Evans et de Busoni à Donna Summer. Entérinant le genre du Prélude, fixant leur nombre et leurs tonalités sur le même principe que celui des Préludes et Fugues de Bach ou, plus récemment, des Caprices de Paganini (de vingt ans antérieurs), il y a un véritable avant et un après opus. 28.
Scriabine s’en souvint d’ailleurs lorsque, pour sa première composition majeure, il compose 24 Préludes, s’inspirant de la somme chopinienne. On aurait tort de tous les prendre d’un bloc ; leur composition s’étale sur près de 8 ans, relatant ainsi les évolutions intellectuelles du compositeur. 1888, l’année de composition des premiers Préludes, est également celle de son entrée au Conservatoire de Moscou et de sa rencontre avec son ami et rival Rachmaninoff. En 1896, Scriabine achève les derniers Préludes ; il remporte aussi un immense succès lors d’un récital parisien qui donne le véritable coup d’envoi de sa carrière internationale. Comme témoin de ces multiples expériences de vie, les Préludes se révèlent dans une esthétique polymorphe, labyrinthique, tantôt sur un mode tonal, tantôt sur des gammes pentatoniques. Tout un univers, entre aphorismes, grandes pages lyriques et torrents tumultueux, dans un recueil d’une concision remarquable, que Mao Fujita fait sien, lui que l’on reconnaît pour la précocité et la maturité de ses interprétations.