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musique de chambre

RENCONTRES INÉDITES II

Saint-Saëns, Schumann

Ces dix dernières années, le Verbier Festival a mis en lumière des talents aussi variés que Daniel Lozakovitch, Sheku Kanneh-Mason ou Timothy Ridout. Nous en avons réuni 9 pour ce deuxième épisode de nos Rencontres Inédites, associant le Quintette de Schumann à celui de Saint-Saëns.

Programme
CAMILLE SAINT-SAËNS (1835-1921)
Quintette pour piano et cordes en la mineur op. 14
(Fujita, Dalene, Horn, Ridout, Kanneh-Mason)

Entracte

ROBERT SCHUMANN
(1810-1856)
Quintette avec piano en mi bémol majeur op. 44
(Fujita, Lozakovich, Bouchkov, Teh Engstroem, Mäkelä)

Alors qu’il avait tout juste 20 ans, Camille Saint-Saëns compose sa première partition d’envergure pour la musique de chambre : le Quintette avec Piano op. 14. Composé bien avant le fameux Quintette de Franck qui ouvrira la voie au renouveau de la musique de chambre française, l’œuvre de Saint-Saëns en est un heureux précurseur. De Mendelssohn, il puise l’énergie bouillonnante ; de Beethoven, il puise l’intelligence du motif. Ce seront les seuls emprunts que le futur compositeur du Carnaval des Animaux fera à ses illustres aînés germaniques, tant l’oeuvre trouve sa propre veine par le caractère dramatique de ses mélodies et les couleurs chantantes de son écriture pour cordes.

Le Quintette de Schumann, lui, oscille entre tuttis héroïques et cantilènes ondoyantes. Le premier mouvement s’ouvre sur quatre accords fièrement déclamés, avant que ne s’épanouisse une mélodie que Schubert n’aurait pas reniée. Le mouvement lent, aux allures de marche funèbre, donne à l’alto la première place, tandis que le Finale fait dialoguer les timbres avant de les unir en un chœur plein d’une joyeuse ferveur. Pour servir ces deux chef-d’oeuvres, le Verbier Festival a réuni l’élégance racée de Daniel Lozakovitch, la générosité musicale de Klaus Mäkelä ou Timothy Ridout, la malicieuse intelligence de Johan Dalene et Mao Fujita, ou encore Amanda Håøy Horn et Blythe Teh Engstroem, dont la virtuosité et l’esprit chambriste ne sont plus à prouver.