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musique de chambre

RENCONTRES INÉDITES V

Beethoven, Brahms

La malice du jeune Mao Fujita décuplée par l’énergie de ses aînés Leonidas Kavakos, Antoine Tamestit et Gautier Capuçon ; c’est la promesse de ce cinquième volet de nos Rencontres Inédites. Le monumental deuxième Quatuor avec piano de Brahms est au cœur de ce programme.

Programme
LUDWIG VAN BEETHOVEN (1770-1827)
Trio à cordes N° 3 en sol majeur op. 9 N° 1

Entracte

JOHANNES BRAHMS
(1833-1897)
Quatuor pour piano et cordes N° 2 en la majeur op. 26

Éclipsés dans la production beethovénienne par le corpus des Quatuors, les trois Trios à Cordes de Beethoven représentaient pourtant pour le jeune compositeur de 28 ans l’une des œuvres dont il était le plus fier. Parmi ceux-ci, le premier Trio en Sol majeur est sans doute le plus réussi, développant la dimension symphonique de cette formation comme jamais auparavant dans l’histoire du Trio à Cordes, sans oublier la virtuosité que peuvent offrir les libertés de la musique de chambre. 

Le jeune Brahms, 28 ans également, devait s’en souvenir lorsqu’il s’attela à son deuxième Quatuor pour Piano et Cordes. Celui que l’on surnommait parfois affectueusement le « petit Beethoven », tout en conservant l’art de la forme sonate hérité de son aîné, développe la partie de clavier sous un jour plus dramatique encore, de l’exubérance musclée du Scherzo aux coloris tziganes du Finale. L’œuvre doit également beaucoup à Schubert, et ce dès les premières mesures : un simple motif en triolets exposé au piano, se balançant entre majeur et mineur, donnant bientôt à l’entièreté du mouvement sa force motrice. Mao Fujita, dont on loue depuis des années déjà l’élégance de son phrasé, est un interprète de choix pour cette musique, tandis qu’il nous tarde d’entendre les sonorités puissantes de Leonidas Kavakos, Antoine Tamestit et Gautier Capuçon incarner le deuxième visage d’un des compositeurs les plus fascinants de l’Allemagne romantique.