Le Quotidien 2024-08-02

 

Le mot de…

Samuel Goldscheider


Chaque jour, un membre de l’équipe vous raconte son Verbier Festival

58 musiciens du Verbier Festival Junior Orchestra, 99 musiciens du Verbier Festival Orchestra, 50 musiciens du Verbier Festival Chamber Orchestra, 27 musiciens supplémentaires, 14 coachs du Verbier Festival Junior Orchestra, 15 coachs du Verbier Festival Orchestra et 17 membres du personnel.
Bienvenue au département des orchestres !

Si vous avez fait une randonnée, il est possible que vous ayez rencontré l’un d’entre nous. Si vous avez assisté à un concert, il est fort probable que vous ayez croisé l’un d’entre nous. Et si vous êtes allé au Pub Mont Fort, un endroit prisé pour se détendre après une longue journée, vous avez indéniablement vu l’un d’entre nous !

En tant que Responsable des orchestres, ma mission est de garantir le bon fonctionnement des trois orchestres du Verbier Festival.

Je m’assure que chacun dispose des outils nécessaires à son travail — qu’il s’agisse d’instruments et de partitions pour certains, de téléphones, d’ordinateurs ou même de camionnettes pour d’autres ! Je veille aussi à ce qu’ils aient l’espace adéquat pour s’épanouir, qu’ils se sentent valorisés et qu’ils passent un agréable moment. Ce dernier aspect est particulièrement crucial pour moi. Voir les autres s’amuser est très gratifiant ; leur bonne humeur se reflète dans notre bureau et dans la salle de concert. Les problèmes, le stress et la fatigue ne les freinent pas. Ils sont enthousiastes à l’idée de revenir l’année suivante et, après le Festival, ils parleront probablement à tout le monde de l’excellence du Verbier Festival. Ainsi, tout le monde en profite !

La question de savoir qui d’autre s’amuse ici va au-delà de nous-mêmes : comment les insectes, les animaux et les arbres réagissent-ils à notre présence ? Verbier est également leur maison. Ils ont autant le droit d’être ici que nous, tout comme ils ont le droit d’être partout sur notre planète. Quel rôle la musique classique peut-elle jouer pour nous sensibiliser à notre impact environnemental ? Ces questions, et bien d’autres, sont au cœur de notre « Green Project », le nom informel du comité de développement durable du Festival que je dirige avec une équipe d’employés passionnés. Notre objectif est d’encourager les participants du Festival à reconnaître que nous avons tous un rôle à jouer pour veiller à ce que tous les habitants de notre planète puissent profiter de leur environnement. Si vous avez des idées sur ce sujet, n’hésitez pas à venir me voir — j’aimerais beaucoup en discuter avec vous !

 

Samuel Goldscheider
Responsable des orchestres

Programme
du jour

Prochains concerts

02.08 | 18:30 | Combins | Récital piano | Mao Fujita

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03.08 | 18:30 | Combins | Concert symphonique | Verbier Festival Chamber Orchestra / Takács-Nagy / Dovgan

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Le questionnaire de Proust

Caroline Dowdle


Chaque jour, un artiste se prête au jeu !

Le principal trait de mon caractère:

La positivité

Mon principal défaut:

Les jugements trop rapides

Ma principale qualité:

Je préfère rire

Mes héros dans la fiction:

Michael, le protagoniste de « Michael K, sa vie, son temps » de J.M. Coetzee

Mes héros dans la vie réelle:

Les travailleurs sociaux

Ma nourriture et boisson préférées:

Une tasse de thé avec une biscotte « rusk »
(les Sud-Africains comprendront !)

Ce que je déteste par-dessus tout:

Les narcissiques

Le don de la nature que je voudrais avoir:

La capacité de filer de la soie quand le cœur m’en dit !

Comment j’aimerais mourir:

⁠Sans douleur, et bien entourée

Ma devise:

« Upbeats, not Downbeats! »

Mainstage

Julien Quentin,
la musique est vivante

 

Fidèle de Verbier, le pianiste français Julien Quentin est cette année à l’affiche d’une impressionnante série de duos avec violon. Après Yamen Saadi, Bomsori Kim et Michaël Barenboim, dernier volet ce matin avec Augustin Dumay.

Julien Quentin, le public vous retrouve chaque saison pour un programme de quatre à cinq concerts en sonate avec les solistes du Verbier Festival. Une manière de marathon ?
Ces concerts représentent en effet un défi, tant par le nombre d’œuvres à connaître que par le temps passé sur scène. La difficulté est physique, autant que musicale. Pas d’improvisation possible ! J’arrive très préparé et je m’appuie sur l’expérience acquise au fil du temps. J’ai découvert le Festival de Verbier il y une petite vingtaine d’années, par l’intermédiaire d’un neveu de Martin Engstroem dont j’avais fait la connaissance à New York. Martin m’a entendu jouer et, dès l’année suivante, m’a confié cinq concerts en duo. C’est à peu près mon rythme chaque saison depuis, avec parfois des concerts de musique de chambre, ou un récital en plus.

Comment conciliez-vous l’écoute de l’autre et la fidélité à vous-même en duo ?
Rester fidèle à soi en étant attentif à l’autre suppose une adaptabilité que j’aime. J’essaie en même temps de toujours garder ma fraîcheur d’idées et d’interprétation. Au fil des années, ces concerts avec de grands solistes devenus des collègues et des amis, m’ont permis de développer des collaborations régulières. Ainsi les violonistes David Garrett, et Ray Chen, la liste est longue. Martin rassemble, crée une famille ; le temps ici est particulier. Dans cette station au bout de la route, nous sommes bloqués pour le meilleur.

Vous êtes connu pour votre diversité de goûts et de talents : notamment votre amour des scènes expérimentales.
Lors de mes premières venues ici, je participais en plus du Mainstage à ce qui était alors le Fest’off. Nous organisions des Jams nocturnes au Vanessa, ou dans l’église qui était rouverte tard le soir. Mon déménagement à Berlin remonte à la même période. Cette ville m’a attiré pour la vitalité qu’y connaissent les scènes tant classiques qu’électroniques. Je ne regrette pas un instant ce choix. Berlin est l’une des plus grandes capitales culturelle du monde et une ville d’une forte énergie. La période du Covid en a été la preuve. Grâce à des initiatives multiples, de mécènes, institutions, médias, personnalités comme la soprano Sonia Yoncheva ou le violoniste Daniel Hope, nous avons pu nous retrouver entre musiciens et enregistrer des concerts diffusés ensuite sur le net. Je pense par exemple au « Digital Concert Hall » de la Philharmonie de Berlin, aux concerts organisés par medici.tv, ou aux films « Hope at Home » conçus par Daniel Hope pour Arte dans sa maison de Berlin.

Votre parcours musical a fait de vous un citoyen du monde : après la France où vous êtes né, vous avez vécu à Genève, Bloomington, New York, Berlin. Comment voyez-vous l’avenir de la musique classique aujourd’hui ?
J’ai la chance d’être le témoin d’une vie trépidante. Bien sûr, il faudrait que la musique classique soit enseignée plus tôt, mais à Berlin, le public est mélangé, les jeunes viennent au concert, les initiatives sont possibles. J’organise ainsi la série « Musica Litoralis » dans un lieu différent des salles habituelles pour trouver un nouveau public. Ces dix à quinze concerts par an ont trouvé leurs spectateurs, dans un rapport plus proche des artistes avec eux. La musique est vivante, à nous de la mettre en avant.

Propos recueillis par Laetitia Le Guay-Brancovan

 

02.08 | 18:30 | Église | Musique de chambre | Augustin Dumay / Julien Quentin

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Academy

Trio Chagall
« Faire preuve d’honnêteté »

 

Seul ensemble constitué au sein de la résidence Soloists & Ensembles de l’Academy, le Trio Chagall interprète cet après-midi, lors du premier concert des deux proposés par les solistes réunis en ensemble, le Premier Trio op. 49 de Mendelssohn, qu’il vient d’ailleurs d’enregistrer à Verbier dans le cadre de la résidence Audio Recording. L’occasion de revenir sur le fonctionnement d’une formation de chambre et la manière d’en créer le liant.

Que représente à vos yeux de participer à cette résidence ?
Francesco Massimino : c’est juste incroyable, encore avec ce qui nous est arrivé il y a quelques jours. Nous sommes allés écouter l’Alban Berg Quartett, dont je suis probablement l’un des plus grands fans – mon rêve serait de devenir un ensemble comme eux – et ils nous donnent maintenant cours. Jamais je n’aurais pu imaginer une telle chose !

Vous êtes le seul ensemble constitué au sein de cette résidence, les autres solistes étant réunis spécialement pour Verbier. Quels éléments sont-ils selon vous indispensables pour opérer la fusion entre les différents membres ?
Lorenzo Nguyen : que ce soit à court ou long terme, le plus important est de faire preuve d’honnêteté dès qu’apparaît le moindre problème. Il faut être convaincu que l’interaction avec les autres constitue toujours une source d’enrichissement. Je suis curieux de voir ce que la vie d’autrui peut apporter à la mienne. Pour un ensemble établi, le principal défi réside ensuite dans la survie mais, à notre stade, après onze ans d’existence, il s’agit plutôt de continuer à avoir de nouvelles stimulations pour ne pas sombrer dans l’ennui et maintenir notre enthousiasme au plus haut.

Quel est le secret justement ?
Edoardo Grieco :
cela peut paraître banal mais je dirais la musique et la passion de continuer à découvrir chaque jour. Faire de la musique de la plus belle manière qui soit, en mettant de côté son ego.

FM : … même s’il faut aussi laisser sa personnalité s’exprimer au sein du groupe. C’est une question d’équilibre.

LN : pour l’anecdote, nous sommes colocataires à Bâle et habitons tous les trois dans le même appartement. Quand nous l’avons dit, les gens ne nous laissaient pas six mois. Cela fait maintenant trois ans car nous arrivons à trouver un équilibre entre la vie en communauté et individuelle, gardant les bons moments pour les répétitions où nous devons être ensemble. Quand nous prenons le train, nous choisissons aussi trois places différentes de manière à être heureux de nous retrouver à la descente, pour aborder les répétitions.

EG :car nous sommes amis mais aussi collègues, l’équilibre à trouver est donc délicat mais ici également, à Verbier, nous vivons tous les trois ! (rires)

FM : après, pour les ensembles constitués juste pour Verbier, je pense que le plus important est de partager une bonne bière (rires), pas forcément de vivre ensemble. À si court terme, je n’en vois pas vraiment l’utilité. Concernant notre travail avec ces musiciens solistes à l’Academy, de façon générale, nous sommes très ouverts au fait de jouer avec d’autres instrumentistes au sein de notre trio parce que c’est une bouffée d’air frais et cela apporte de nouvelles sensations de jeu.

Si vous deviez définir l’Academy du Verbier Festival en trois mots, quels seraient-ils ?
LN : la passion.

EG : le rêve.

FM : l’amitié, entre le public, les gens, les Académiciens.

 

Propos recueillis par Anne Payot-Le Nabour

 

 

02.08 | 15:00 | Église | Academy Presents IV

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Il était une fois
en Val de Bagnes…


Chaque jour, un clin d’œil à l’histoire de notre région

Le 2 août 1766, monseigneur l’Evêque de Sion arrive à la cure de Bagnes pour sa visite épiscopale, dans le cadre de l’affaire de la fondation de la Grande-Ecole de Bagnes.

 

VF Gold

Les trésors des archives du Verbier Festival


Chaque jour, découvrez un album
de notre playlist VF Gold

THE VERBIER FESTIVAL CELEBRATES
RODION SHCHEDRIN

Double Concerto for Piano, Cello, and Orchestra
« Romantic Offering »

Ancient Traditional Russian Melody
7 Pieces for Piano Four Hands « Romantic Duets »
Concerto for Orchestra No. 1 « Naughty Limericks »
7 Impromptus « Artless Pages »

Martha Argerich
Yuja Wang
Roland Pöntinen
Sol Gabetta
Mischa Maisky
Neeme Järvi
Mikhail Pletnev
Verbier Festival Orchestra
Rodion Shchedrin

The Verbier Festival celebrates Rodion Shchedrin

 

Un regard sur Verbier


Chaque jour, une devinette en photo

Devinez où ce détail a été photographié ?
…Réponse demain dans le prochain numéro

Réponse du Quotidien d’hier :
La cascade du Hameau

 

À la rencontre
d’un festivalier


Chaque jour, un festivalier nous décrit en une phrase le Verbier Festival

«Ce que j’aime particulièrement au Verbier Festival c’est la richesse de la programmation.»
Sergio, 26 ans, originaire d’Espagne.

 

 

Humour et légèreté :
Schoenberg au cabaret

Chaque année, l’Academy propose à ses musiciens un projet «Cabaret» donné dans le cadre d’UNLTD. Cet été, place à un Schoenberg inattendu.

Indissociable du dodécaphonisme et de la Seconde École de Vienne qu’il forma avec ses amis Berg et Webern, Schoenberg ne s’y limite pas ! Révéler son visage souriant est au cœur du projet « Schoenberg au cabaret », conçu à l’occasion du 150e anniversaire du compositeur. La légèreté et l’humour se savourent dans ses Brettl-Lieder, page de jeunesse écrite pour le cabaret. « L’esthétique y est plus celle de la chanson que du lied, explique Thomas Quasthoff, coach vocal du projet. Pour beaucoup de chanteurs de l’Academy, l’approche est  nouvelle. Ils doivent donner vie à la dimension mordante et contestataire de l’œuvre. »

Schoenberg est à Vienne quand il compose ses Brettl-Lieder (1901), mais le recueil annonce le climat des cabarets qui se développeront bientôt à Berlin. Un Berlin brillant, interlope, loin de la conservatrice Vienne. En quête de reconnaissance et pour échapper à l’antisémitisme, Schoenberg s’y installe d’ailleurs au début des années 1910.

Kurt Weill et Hanns Eisler en sont deux autres figures éminentes. Jusqu’à l’avènement d’Hitler et la stigmatisation sous le nom d’ « art dégénéré » de tout ce qui ne conviendra pas au régime nazi, Berlin sera effervescente. La ville est la nouvelle capitale culturelle de l’Europe. Au cabaret, on conteste en chansons. On se moque. On s’encanaille de tango et de jazz, « musiques du diable » aux yeux la bonne société.

Tel est l’univers que feront revivre les chanteurs de l’Academy (six participants de cette année et une alumna) avec au piano, tour à tour, James Baillieu, à la tête du programme Lied et Mélodie, et Pedja Mužijević, à la tête des projets « 21C Artist » de l’Academy, soliste, directeur de la programmation musicale au Baryshnikov Center (New York) et conseiller artistique du Tippet Rise (Montana). Alterneront dans l’esprit des cabarets berlinois : des songs d’Eisler et  Weill, des lieder de Schoenberg, des lectures de textes satiriques du journaliste allemand Kurt Tucholsky ; ou encore, de savoureux pots-pourris instrumentaux de ragtime et tango « du diable »  sous les doigts des membres du Trio Chagall !

« Chaque année, confie Stephen McHolm, directeur de l’Academy et d’UNLTD, le projet « Cabaret » suscite l’enthousiasme de nos jeunes artistes. Il est même l’un de ceux qu’ils préfèrent pour sa créativité ». La manifestation se déroule ce soir au Taratata, un lieu dont la taille correspond à celle d’un cabaret de l’entre-deux guerres. « Les musiciens apprennent à s’emparer de l’espace, ajoute Pedja Mužijević. Dans un tel projet, il n’est pas question de simplement entrer sur scène, saluer et s’asseoir. Par ailleurs, les Brettl-Lieder comme le Hollywood Songbook de Eisler ou les songs de Weill sont à la jonction du savant et du populaire. Ils décloisonnent les genres, pour les musiciens comme pour le public. Ils nous rappellent que la musique est sans frontières. »

Laetitia Le Guay-Brancovan

 

02.08 | 22:15 | Taratata | Fêter une icône du modernisme

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