« Une petite sonate pour pianistes débutants », c’est ainsi que Mozart décrivait son très populaire K. 545 écrit en 1788, qui est pourtant loin d’être aussi élémentaire. Un gracieux Allegro est suivi d’un délicat Andante en forme d’aria, puis d’un Rondo aérien dont la section centrale développe le thème en mineur. Le K. 284 est la dernière et la plus brillante pièce de la première série de six sonates de Mozart. Composée à la sortie de son adolescence, elle a été présentée lors de nombreuses tournées et est la seule de la série publiée de son vivant. Le K. 310 en la mineur en est le pendant opposé. Lorsqu’elle a été écrite lors de la visite à Paris en 1778 au cours de laquelle la mère de Mozart est morte. Il a été suggéré, sans preuve formelle néanmoins, que le ton tragique de l’œuvre traduit ce deuil. Même son Andante en fa majeur s’avère être d’une déchirante nostalgie, basculant dans les tonalités mineures et les instants de tumultes.