Le Quatuor avec piano de Strauss a été écrit en 1885, alors qu’il n’avait que 21 ans. Les nuances de Brahms dans l’Allegro initial sont presque troublantes. Cependant, des éléments distinctifs du style de Strauss émergent, notamment dans son deuxième sujet ardent et sinueux, ponctué de délicats soupirs tombants. La composition se poursuit avec un Scherzo enchanteur accueillant un trio viennois romantique, suivi d’un andante sentimental et d’un finale passionné. Datant de la même époque, le Deuxième Quatuor avec piano de Fauré débute sur des notes de piano turbulentes et une audacieuse mélodie à l’unisson aux cordes. Néanmoins l’introduction de l’Allegro molto moderato présente également une écriture plus limpide. Le programme se poursuit avec un Scherzo aux rythmes syncopés et aux figures tourbillonnantes. Suivi d’un Adagio ma non troppo tranquillement alerte, dont la première mélodie au piano évoque les souvenirs d’enfance liés aux cloches du soir dans les villages. Le concert s’achève par un finale enjoué, richement texturé, et doté d’une structure remarquable.