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RENCONTRES INÉDITES I
Le Verbier Festival présente les Rencontres Inédites, où se croisent les plus grands solistes dans des combinaisons jamais entendues. Pour cette première soirée, Ilya Gringolts, Lawrence Power, Nicolas Altstaedt, Jean-Efflam Bavouzet et bien d’autres se rejoignent pour un programme coloré et festif, de Haydn à Poulenc.
Programme
FRANCIS POULENC (1899-1963)
Entracte
WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791)
Distribution
- Ilya Gringolts violon
- Lawrence Power alto
- Nicolas Altstaedt violoncelle
- Nicolas Hartmann violoncelle
- Magdalena Bogner flûte
- Rémi Grouiller hautbois
- Aleksandar Tasić clarinette
- Simon Van Holen basson
- Clément Charpentier-Leroy cor
- Tjasha Gafner harpe
- Jean-Efflam Bavouzet piano
Ici donné dans une version jamais entendue auparavant pour harpe, flûte et violoncelle, le Trio pour flûte, violoncelle et piano en ré majeur Hob. XV:16 s’épanouit dans une humeur toute printanière, les instruments égrenant les notes dans un esprit bondissant et enjoué.
Depuis le succès de sa pièce Aubade, Poulenc est conscient de son talent d’écriture pour les bois, et décide de le mettre à profit dans un Sextuor à la configuration inhabituelle. Effrontée, virtuose et moqueuse, l’œuvre effectue une remarquable synthèse des différents courants de la musique de son temps : le lyrisme d’un Rachmaninoff, l’énergie rythmique d’un Bartók, la vivacité d’esprit d’un Stravinsky. Dans le Finale, on trouve même des rythmes de valse à la Kurt Weill et des timbres semblant évoquer Schoenberg, témoins de l’ouverture d’esprit du compositeur.
Le Divertimento en Mi bémol Majeur de Mozart, quant à lui, est souvent considéré par les spécialistes comme une œuvre à part dans la production de ce dernier, et dont la dénomination Divertimento n’est qu’un prétexte que se donne Mozart pour donner libre cours à sa fantaisie. Sa durée dépasse d’ailleurs bien largement les canons du genre, et il est à noter qu’il s’agit d’une des rares pièces de Mozart qui n’ait pas fait l’objet d’une commande. La partie centrale du premier mouvement, extrêmement modulante, annonce la révolution beethovenienne, tandis que le Finale est un thème et variations qui rappelle le dernier mouvement du Quintette avec Clarinette ; à ceci près que la variation faisant office de sommet émotionnel de l’œuvre est une sombre mélopée déclamée en mineur, plutôt qu’un Adagio cassant volontairement le rythme de la pièce.