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musique de chambre

BOUCHKOV / SZÜCS / BLENDULF / QUENTIN

Schumann, Raykhelson

Le Quatuor avec Piano de Robert Schumann, l'un des témoignages les plus touchants de l’amour du compositeur pour sa femme Clara, est ici mis en regard avec celui d'Igor Raykhelson, qui en est directement inspiré, et interprété par quelques-uns des meilleurs solistes de la famille Verbier.

Programme

ROBERT SCHUMANN (1810-1856)

Quatuor avec piano en mi bémol majeur op. 47

 

IGOR RAYKHELSON (1961-)

Quatuor avec piano en sol dièse mineur « Hommage à Robert Schumann »

Frère jumeau du Quintette avec Piano également donné lors de cette édition du Verbier Festival, le Quatuor avec Piano de Schumann brille, outre le fameux thème de violoncelle du mouvement lent que l’on compte bien souvent parmi les mélodies les plus réussies du romantisme allemand, par sa dramaturgie, de ses premiers accords en forme d’ouverture d’opéra solennelle (impossible de ne pas penser à la Flûte Enchantée !) jusqu’au fugato du Finale, exposant un motif de gamme descendant en cascade avant qu’une mélodie simple et triomphante, dans le style d’un chœur religieux, ne vienne conclure une œuvre marquée par une grande variété de styles.

Le Quatuor de Raykhelson, lui, est conçu comme un hommage au précédent. On y retrouve, dans une version modernisée et qui doit autant à Fauré qu’à Chostakovitch, le sens de la nostalgie qui rend si belle l’œuvre de Schumann. Le deuxième mouvement s’ouvre sur une volée de gammes, à l’instar du Quintette de Schumann, en substituant à l’héroïsme du compositeur allemand un sens de l’ironie typiquement slave. Le mouvement lent débute par les mêmes notes qui avaient conclu le mouvement lent du Quatuor de Schumann. Il comporte également un thème de violoncelle, colorant cette fois l’imaginaire schumannien avec d’autres plus sulfureux, qui pourraient évoquer Franck ou même Piazzolla. Le Finale retrouve le lyrisme et l’emphase héroïque de son illustre modèle.