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RENCONTRES INÉDITES VII
Les sonates pour clarinette et piano sont au cœur de ce septième épisode des Rencontres Inédites. Elles seront portées par Martin Fröst, tandis que la flûte de Zofia Neugebauer, le piano de Lahav Shani et les cordes de Timothy Ridout, Marc Bouchkov, Boris Brovtsyn ou Frans Helmerson se joignent à la fête.
Programme
SERGUEÏ PROKOFIEV (1891-1953)
Entracte
JOHANNES BRAHMS (1833-1897)
FRANCIS POULENC (1899-1963)
Distribution
- Marc Bouchkov violon
- Boris Brovtsyn violon
- Timothy Ridout alto
- Frans Helmerson violoncelle
- Zofia Neugebauer flûte
- Martin Fröst clarinette
- Lahav Shani piano
À la toute fin de sa vie, Brahms se prend de passion pour un instrument souvent délaissé par les grands compositeurs : la clarinette. Et laisse comme ultimes œuvres de musique de chambre de son catalogue en 1894, après le Quintette de 1891, ces deux Sonates. À l’origine de cette composition, il y a ces concerts lors desquels Brahms put entendre les œuvres pour clarinette de Weber, et qui le fascinèrent. Le compositeur noua dès lors une amitié intense avec le clarinettiste Richard Mühlfeld. Il en résulte une sonorité chaude et boisée, se développant avec l’élégance narrative du Lied, à l’image de l’Allegro Appassionato de la Première Sonate, répartissant harmonieusement la dramaturgie entre les deux instruments, engagés dans une danse en parfaite symbiose.
Ce sont des circonstances bien différentes qui conduisent à la composition de l’Ouverture sur des thèmes juifs op. 34. Prokofiev, nouvellement exilé aux États-Unis, reçoit commande d’un sextet russo-américain. La consigne : s’inspirer d’un recueil de mélodies prétendument juives…mais on est jamais parvenu à tracer les sources de ce recueil, et une hypothèse émet qu’il aurait été écrit de toutes pièces par Simeon Bellison, clarinettiste de l’ensemble, ancien soliste du Mariinsky et bientôt au même poste à l’Orchestre de New York !
Quant à la Rhapsodie Nègre, quasiment la première oeuvre de Poulenc, elle provoqua la colère du Conservatoire de Paris autant que l’admiration de Satie, Diaghilev ou Stravinsky. Ce dernier fait même éditer la partition à Londres. La création de l’oeuvre, qui brille par le climat exotique et la profondeur de ses mélanges de timbre, est un triomphe, acte de naissance de la reconnaissance du jeune Poulenc dans le tout-Paris artistique.