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musique de chambre

TAMESTIT / MAISKY / QUATUOR ÉBÈNE / ARGERICH / KISSIN

50e anniversaire de la disparition de Dmitri Chostakovitch

2025 marque les 50 ans de la disparition du compositeur russe le plus énigmatique du XXe siècle. Evgeny Kissin, l’un de ses interprètes les plus fervents, a réuni autour de lui un casting d’exception : Martha Argerich, Mischa Maïsky, Antoine Tamestit ou encore le Quatuor Ébène, pour interpréter ses œuvres les plus emblématiques.

Programme
DMITRI CHOSTAKOVITCH (1906-1975)
Sonate pour violoncelle et piano en ré mineur op. 40
(Kissin, Maisky)
Quintette avec piano en sol mineur op. 57
(Kissin, Quatuor Ébène)

Entracte

DMITRI CHOSTAKOVITCH
(1906-1975)
Concertino pour deux pianos en la mineur op. 94
(Argerich, Kissin)
Sonate pour alto et piano op. 147
(Kissin, Tamestit)

Le climat printanier et doucement lyrique qui ouvre la Sonate pour Violoncelle et Piano est encore porteuse de bons présages : l’œuvre date de 1934, avant la disgrâce du compositeur auprès du régime soviétique. C’est une toute autre ambiance qui marque le Quintette pour Piano et Cordes : écrite peu de temps avant l’entrée en guerre de l’URSS, l’atmosphère enjouée de son Finale et le lyrisme de certaines de ses pages permirent au compositeur d’obtenir le Prix Staline, certifiant sa réhabilitation comme compositeur officiel du régime. C’est néanmoins à un jeu complexe auquel doit maintenant se prêter Chostakovitch, conscient de composer sous surveillance. Le rarissime Concertino pour deux pianos est un parfait exemple du talent développé par le compositeur de créer des formes extrêmement complexes sous des atours simples et plaisants. En témoigne la superbe mélodie qui arpente l’œuvre, toute en mouvements conjoints et évoquant un chanson populaire.  

Pour clore cet hommage, on ne pouvait présenter autre oeuvre que l’ultime partition de Chostakovitch : la Sonate pour Alto et Piano. Renversant l’équilibre formel de la sonate classique, deux mouvements lents y encadrent un mouvement rapide. S’ouvrant sur des cris de douleurs arrachés en pizzicato, monologues superposés, il nous replonge ensuite dans l’URSS de 1941, à l’époque du Quintette avec Piano, alors que Chostakovitch reprend des esquisses d’un de ses opéras inachevés, dans un style proche de Prokofiev. Dernier regard ironique et triste sur sa propre vie, l’Adagio qui clôt l’oeuvre entière de Chostakovitch est une collection de citations de ses propres œuvres et de leurs principales influences, avant de plonger dans les abîmes du silence.