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BORIS BROVTSYN / JULIEN QUENTIN
Musicien curieux et versatile, Boris Brovtsyn est de ces artistes qui s’investissent passionnément dans les œuvres, en interrogent les tréfonds pour proposer une interprétation marquante
Programme
Entracte
ERNEST BLOCH (1880-1959)
Distribution
- Boris Brovtsyn violon
- Julien Quentin piano
Prodige admiré de Mahler, qui avait obtenu son premier succès comme compositeur à 11 ans avec un de ses ballets programmé à l’Opéra de Vienne, souvent décrit comme le successeur naturel de Richard Strauss, on commence aujourd’hui seulement à redécouvrir la passionnante œuvre de Korngold, souvent limitée à sa production pour le cinéma. Cela va donc sans dire que sa Sonate pour Violon et Piano, composée à l’âge de 15 ans, est déjà d’une étonnante solidité formelle. Le Moderato initial s’épanouit graduellement en intensité, tandis que le Scherzo possède cette ironie engageante typiquement viennoise.
C’est plutôt les influences de ses origines hébraïques que l’on ressent dans la musique d’Ernest Bloch. Sa Première Sonate s’ouvre sur un mouvement oscillant entre un mouvement empressé de toccata et une mélodie juive. Le mouvement lent commence comme un Aria d’opéra sur des arpèges de piano, avant d’évoluer vers des sommets plus agités, tandis que le Finale récapitule les motifs des différents mouvements dand la tradition de la musique cyclique. Boris Brovtsyn, dont le vibrato poignant et l’éloquence sans pareille semblent tout particulièrement adaptés à ce répertoire, a choisi pour finir d’interpréter Baal Shem, du nom du fondateur du mouvement hassidique. Ce triptyque fait du violon un conteur, se dotant d’une voix parfois grave et profonde, parfois enflammée et éloquente. Bloch y fait l’usage de modes traditionnels, tels le Freigish, utilisé dans les prières juives, et dont on retrouve des traces aussi bien dans la musique grecque que dans le flamenco ou la musique arabe.